De nos jours, le blé constitue, du fait de sa polyvalence, le premier aliment de base au monde. Par exemple, un tiers de tous les aliments que nous achetons en contient, sous une forme ou une autre. Or, à quelques exceptions près, le marché mondial des semences est dominé par une poignée de multinationales. Afin de contrer leur suprématie et de préserver la diversité génétique des variétés de blé, Peter Kunz s'est mis à la culture biologique de plantes: c'est ainsi qu'il y a une trentaine d'années, il a démarré en amateur différentes cultures, dont celle d'un blé qui convient particulièrement à la pratique biologique en Suisse. Pour cela, nul besoin d'un laboratoire, il a suffi de beaucoup de patience et d'une pince à épiler pour transférer le pollen de la plante-père à la plante-mère. Et en raison de la qualité de cuisson extraordinaire de la variété Wiwa, issue d'un croisement réalisé en 1990, Peter Kunz a enfin pu définir une référence pour de nouvelles variétés potentielles.